Pénalisé par l’inflation, le marché de la charcuterie subit un revers avec une décroissance volume marquée. Les marques innovent en premium et explorent des terrains défrichés par les pionniers du végétal. Par Catherine Batteux
C’est fait. Après avoir résisté jusque-là, le marché de la charcuterie recule sous le joug de l’inflation avec une décroissance volume en total GMS de -3,2 % (Circana CAM au 14/04/2024). Sans surprise, les MDD résistent mieux que les marques nationales, même si elles enregistrent une décroissance de -2,7 % vs -3,9 %. Globalement, seul les aides culinaires tirent leur épingle du jeu avec une légère progression de 0,80 % en volume. Toutes les autres catégories sont en retrait, en particulier les foies gras frais, les rôtis de porc ou les saucisses fraîches. Même le jambon, valeur refuge, subit l’arbitrage des consommateurs avec un recul en volume de -0,30 % pour le jambon cru et de -2,3 % pour le jambon de porc cuit. D’ailleurs, la FICT, la fédération des entreprises françaises de charcuterie traiteur, avait tiré la sonnette d’alarme, en octobre dernier, après la publication de l’étude de la Banque de France sur la situation financière des entreprises de charcuterie traiteur, rappelant qu’elles avaient connu une baisse de -60 % du taux de leur marge nette en 2022 pour atteindre seulement 1,1 %. Avec, à la clé, une vingtaine de défaillances d’entreprises en 2023 et des prévisions de la Banque de France pessimistes pour 2024. En cause,