Depuis la baisse des ventes de produits alimentaires bio amorcée à la fin 2019, le marché continue de décroître. Dans un tel contexte, les marques spécialisées tirent leur épingle du jeu. Par Sidonie Wathier
La croissance à deux chiffres, enregistrée pendant tant d’années, est bien loin. La maturité s’installe. Et ce, dans un contexte économique difficile caractérisé par une forte inflation de +14,4 % sur les 4 premiers mois de l’année. Sans oublier la rationalisation du nombre de références bio en rayon de marques spécialistes, au profit de la MDD et des premiers prix. Les industriels issus du conventionnel souffrent et décident même parfois d’arrêter leur gamme bio. Résultat ? Le marché connaît une diminution importante en volume avec -13,2 % des ventes et -1,5 % en valeur (source Circana). « La baisse du nombre de références continue, mais elle semble ralentir sur les dernières périodes. Toutefois, la rationalisation tourne autour de -10 % de références sur le bio. Cela explique en partie la baisse du volume », remarque Aurèle Casemajor, cheffe de produit Céréal Bio. « Le rayon s’est assaini avec des produits bio en croissance. Les perspectives restent positives, les consommateurs veulent plus de bio en magasin, ils considèrent que c’est important de mieux manger », se veut optimiste Cyrille Bourrut Lacouture, responsable marketing Bodin. Et si l’on en croit les analyses de l’étude Shopperscan Circana, 25 % des shoppers, en 2022, réclament plus de bio en magasins, contre 18 % en 2021.
Renforcer sa différenciation
Pour continuer à attirer les consommateurs et imposer leur différence avec l’offre conventionnelle, les acteurs du marché innovent. Ils se doivent de répondre aux attentes des Français, toujours fortes, comme le