Pas de grand nettoyage sans balais, serpillières, éponges. Malgré une nécessité évidente, la catégorie des accessoires de ménage affiche un recul.
Après l’embellie constatée en période de crise sanitaire, la situation est bien morose sur le marché des accessoires. Toutes les catégories accusent un recul des ventes en valeur et volume. Le plus gros segment, la brosserie, connaît ainsi une baisse de -7,1 % en valeur et -10 % en volume pour un chiffre d’affaires estimé à 156,7 millions d’euros. « Le contexte est compliqué avec des crises successives entre inflation, écologie, politique. Nous retrouvons finalement le niveau avant Covid qui était stable », commente Anaïs Oster, chef de groupe marketing La Brosse & Dupont. L’autre catégorie incontournable, les tissus d’entretien, connaît une perte de -8,2 % des ventes en valeur pour un chiffre d’affaires de 31,9 millions d’euros. Elle se compose essentiellement de serpillères et lavettes chiffon. Les références en microfibres, plébiscitées, permettent d’éviter d’ajouter un produit. Une praticité très appréciée des consommateurs.
Innover pour dynamiser le rayon
Pour inciter les acheteurs à investir plus souvent afin de renouveler leur placard, les fabricants lancent chaque année de nombreuses innovations. Il s’agit de remplacer une gamme de couleurs, par exemple, une forme de manche de balai. Certains groupes investissent de nouveaux segments. C’est le cas de La Brosse & Dupont qui propose, depuis le printemps, une gamme d’éponges avec sa marque Éléphant. « Sur ce marché monopolistique détenu par Spontex, nous arrivons avec une courte gamme de 9 références couvrant tous les besoins, précise Anaïs Oster. Sur les éponges, les gens achètent cela de manière automatique, le rayon est fouillis. Nous apportons une offre claire : surface difficile, SDB, etc. » Un lancement accompagné par un merchandising adapté avec la mise en place de balisage, des kakemonos, des codes couleurs, des vidéos. « On essaie de donner envie aux consommateurs de fréquenter le rayon. Notre cœur de cible sont les familles avec enfants », glisse Anaïs Oster. Cette annonce devrait bouleverser le marché des éponges qui pèse plus de 145 millions d’euros. Il pourrait également donner envie aux distributeurs de repenser le linéaire afin de concurrencer davantage les autres circuits, des spécialistes comme Boulanger aux marketplaces.