Face aux 10 millions de tonnes de nourriture jetées chaque année en France et aux 53 % de la production écartés avant d’arriver dans les réseaux conventionnels de la distribution, Nous anti-gaspi propose de sauver ces produits pour les revendre à prix décotés dans ses magasins. Pour Noël, huîtres tordues, saumons moches, macarons cassés et champagnes mal étiquetés seront donc au menu de l’enseigne.
Alors que 28 % des Français reconnaissent participer au gaspillage alimentaire à Noël, Nous anti-gaspi accompagne cette période de grande abondance de manière raisonnée et durable en proposant une sélection de produits festifs, aux dates courtes ou dépassées, aux petits défauts physiques, remplacés par de nouvelles références, ou encore, au packaging daté, qui se sont vu refuser l’accès aux rayons des grandes surfaces. Avec ses 25 épiceries réparties dans tout le Grand Ouest et en région parisienne, en contact direct avec les producteurs, fournisseurs et fabricants, l’enseigne récupère les produits destinés à la poubelle, tout en garantissant des prix justes, une transparence du réseau et la traçabilité des produits.
Dans son réseau d’épiceries, le consommateur paie jusqu’à 30 % moins cher que dans les autres circuits. Un bon plan pour les fêtes de fin d’année.
Produits phares à prix décotés
Pour Noël, Nous anti-gaspi sauve les produits phares tels que des huîtres hors calibre, des tranches de truites fumées trop petites, macarons et chocolat en surstock, foie gras en date courte, fromages ayant perdu leur appellation d’origine protégée, brioche avec des imperfections visuelles, qui seront jetés à la poubelle s’ils ne sont pas récupérés par l’enseigne. D’autres produits variés pourront rejoindre les rayons selon l’opportunité à l’approche des fêtes. Une double aubaine pour les petits budgets et ceux qui veulent compter dans la lutte contre le gaspillage. Des paniers de réveillon pour 4 personnes, composés de champagne, truite saumonée, fromages et macarons, seront vendus à moins de 40 euros. Les magasins rennais proposeront, également, cette année des sapins Nordmann de 1,5 à 2,5 mètres destinés à la poubelle (branches en moins, forme asymétrique, feuillage moins dense, etc.) et proposés à la vente au prix de 13,50 euros. Une offre que l’enseigne espère pouvoir proposer dans l’ensemble de son réseau d’ici décembre. “Par la force des choses et de la conjoncture, Noël, cette année, ne ressemblera pas aux précédents et cela n’est pas souhaitable. Il est temps de réfléchir à nos choix de consommation, car nos actes d’achat vont dicter la politique alimentaire et favoriser les filières vertueuses. La crise nous oblige à consommer différemment, c’est le moment d’impulser un nouvel élan”, affirme Vincent Justin, cofondateur, avec Charles Lottman, de Nous anti-gaspi. Engagée dans la lutte contre gaspillage depuis 2018, l’enseigne travaille avec plus de 1 000 fournisseurs et propose dans chacune de ses épiceries des produits destinés à la poubelle ou sous-valorisés.
Corriger une aberration du marché
Intervenant en amont de la chaîne alimentaire qui concentre, selon l’Ademe, 54 % du gaspillage alimentaire, Nous anti-gaspi veut apporter une solution aux producteurs et transformateurs en corrigeant une aberration du marché : la perte des productions excédentaires. “Tous les producteurs subissent des pénalités s’ils n’honorent pas leurs commandes auprès de la grande distribution. Pour s’en prémunir, ils produisent 5 % à 10 % de plus que la demande du marché. À cela, s’ajoute un cahier des charges esthétique qui met au rebut une partie de la production. Sachant que, derrière, beaucoup de ces produits ne sont pas éligibles au don, il est difficile et coûteux de les revaloriser, à court terme, sur le marché”, explique Vincent Justin. Pour motiver la filière à jouer le jeu, l’enseigne rachète ces produits à un prix fixé décoté de 20 % à 30 %. Grâce aux actions entreprises tout au long de l’année, chaque épicerie valorise environ 50 tonnes de produits par mois, soit l’équivalent d’environ 100 000 repas. “Notre objectif est de promouvoir une filière alimentaire de qualité, avec un décrochage de prix substantiel pour ne pas avoir à choisir entre responsabilité et économie”, souligne Vincent Justin qui constate qu’avec l’inflation, un nouveau profil de clientèle, depuis cet été, s’intéresse à leur offre. L’enseigne projette d’ouvrir 8 nouveaux points de vente et prépare une offre de panier de fruits et légumes à moins de 5 euros pour la grande distribution. En plus d’un développement de ses points de vente, Nous anti-Gaspi a développé sa propre marque de produits anti-gaspi qui compte aujourd’hui plus de 140 références et a lancé un site marchand proposant des services de click & collect et de livraison à domicile partout en France.