Le Cleee et Perifem demandent le plafonnement du prix de l’énergie et l’intégration de l’ensemble des entreprises pour éviter un risque majeur sur l’économie.
Alors que les ministres européens se retrouvaient le 9 septembre pour prendre des mesures pour limiter l’impact de la crise énergétique suite au projet de régulation exceptionnelle du marché de l’électricité proposé deux jours plus tôt par la Commission européenne, le Cleee (association de grands consommateurs industriels et tertiaires français d’électricité et de gaz) et Perifem (fédération technique du commerce) demandent au gouvernement d’aller plus loin « pour éviter un désastre économique lié à un coût de l’énergie exponentiel et non régulé. Les propositions présentées par la Commission ne sont pas suffisantes (…) Le coût de l’électricité est soumis aux aléas d’un marché devenu purement émotionnel et déconnecté de toute réalité physique ».
Les professionnels demandent à ce que le marché soit réformé et régulé au plus vite
Le Cleee et Perifem demandent :
. La remontée du plafond de l’ARENH (c’est à dire l’accès aux fournisseurs alternatifs à un prix régulé à l’électricité nucléaire historique) à 120 TWh. Selon eux, cette mesure « permettra de sauver le tissu productif et commercial français et d’éviter, ainsi, des coûts économiques et sociaux astronomiques qu’engendreraient des cessations d’activités » ;
. Le plafonnement du prix du gaz utilisé pour la production de l’électricité, « à l’instar de ce qui avait été fait avec succès en Espagne. Cette mesure, financée par l’Etat, permettra d’assurer une production d’électricité plus abordable pour les entreprises françaises et européennes » ;
. le plafonnement du prix du marché spot pour tous les producteurs : « la seule annonce des mesures européennes a abouti à une baisse de 50% des prix du marché 2023 en une semaine » ;
. ou, si nécessaire, la mise en place exceptionnelle au titre de 2023 d’un tarif réglementé d’urgence accessible à toutes les entreprises pour la durée de la crise (2023 a minima), et fixé mensuellement à un niveau reflétant le coût moyen de production de l’électricité pour éviter la spéculation.