Chariots: les abris et systèmes de désinfection ont le vent en poupe

De multiples solutions sont en place. Avec la crise sanitaire, de nombreux acteurs ont proposé des équipements spécifiquement dédiés. Plastimark, par exemple, fournit une machine de désinfection comprenant un système de base constitué d'une arche métallique laquelle contient diverses buses d’où est pulvérisé par nébulisation le produit désinfectant. Sur ce plan, Caddie propose ce même type de solutions disponibles dans son catalogue. Ocene commercialise une arche mobile de 1,80 m de haut sur 4 roues utilisable en extérieur qui permet, ainsi, de désinfecter plus de 200 chariots à l’heure, en pile de 10. L’équipement est livré en kit et ne nécessite qu’une arrivée d’eau pour son installation. Pendant la crise sanitaire, de nombreuses solutions de désinfection ont ainsi cohabité : portiques, désinfection par le personnel ou par le client via du papier absorbant et du gel désinfectant. Des acteurs spécialisés Mais désinfecter les chariots est un métier qui date et fait intervenir depuis longtemps des acteurs spécialisés. Pour sa part, Shopbox France s’est dédié à l’activité de maintenance et de nettoyage des chariots depuis 2014, pour la grande distribution alimentaire, notamment. Dans son modèle de fonctionnement, une machine de nettoyage sur remorque comprenant un tunnel de lavage intervient sur les parcs de chariots supérieurs à 750, pour des questions de rentabilité. Les chariots sont nettoyés un à un, à haute pression, avant et pendant l’ouverture du magasin. « Nous sommes habitués à travailler sur des sites occupés, c’est-à-dire que nos techniciens interviennent abris chariots par abris chariots. Soit une dizaine, généralement, pour un supermarché ou un hypermarché. Que ce soit en maintenance ou en nettoyage, le chariot traité est pastillé, avec la date, l’année et le mois d’intervention », précise Matthieu Simoen, directeur commercial de ShopBox France. Les chariots sont ainsi facilement repérables car ils sont mélangés à chaque prise en main de client. « Tous les matins, les techniciens refont le tri dans les parcs pour récupérer ceux qui n’ont pas été traités et nous parvenons généralement à nettoyer 95 % d’un parc de 500 chariots. 5 % restent dans les réserves ou deci delà », reconnaît-il. Chariots et paniers d’achat dans les grandes surfaces sont ainsi nettoyées à des fréquences très diverses : deux fois par an chez certaines enseignes, une fois par an ou tous les deux à trois ans. « Chez Leclerc, le nettoyage des chariots est inclus dans leur programme qualité. Toutes les pratiques ont lieu : certains distributeurs le font eux-mêmes, le font faire ou ne le font pas, sachant que le plastique est plus salissable que le fil, explique-t-il. En termes de maintenance, pour que les chariots roulent mieux et soient plus propres, une prise de conscience des centrales est nécessaire. Elles sont intéressés par le nettoyage, effet Covid oblige, mais également par ce que cela va leur coûter. Il faut, en effet, compter entre 3,5 et 5 euros le chariot. » Abris chariots: les 3 points clés conjugués « L’abri a une double fonction : ranger les chariots pour qu’ils ne traînent pas dans le parking ou ailleurs et les abriter de la pluie, car il est très désagréable de faire ses courses avec un chariot humide. Ceci pour les fonctions pratiques. Il existe également une fonction plus générale d‘accueil du client car c’est un des premiers mobiliers qu’il va voir et quitter. Cet aspect image et notoriété qui est véhiculé par l’abri chariot qui est extrêmement important », fait valoir Grégoire Maes, directeur général chez Abri Plus. Le marché de l’abri reste stable et s’appuie essentiellement sur le renouvellement « puisque ceux qui développent les abris chariots sont les hypermarchés qui n’ont pas le vent en poupe. De leur côté, les petites surfaces de proximité n’ont pas toujours la place d’avoir des abris chariots, car elles ne disposent, en général, de peu de parking », constate-t-il. Dans les tendances de remodelling actuelles, viennent les habillages bois ou en structure bois, mais comportant toujours une structure en acier galvanisé, extrêmement durable. De multiples accessoires parent l’abri : poubelles, signalétique durable… « Quand les abris chariots sont utilisés pour communiquer avec des affiches promotionnelles, nous proposons des vrais cadres d’affichage et non pas un support qui ne tient pas dans le temps. Nous essayons, ainsi, de mettre en valeur la promotion ou la publicité, dans un beau cadre en aluminium pour donner envie au consommateur », expose-t-il. Toujours dans un souci d’accueil, l’abri vélo gagne du terrain sur les parkings. Il comporte le même type de mobilier mais souvent avec des services additionnels comme le gonflage de pneus ou l’’éclairage solaire. « La réflexion de l’accueil des cyclistes est de plus en plus présente chez les distributeurs : en leur offrant des petits services comme de gonfler leur vélo, les enseignes cherchent à générer du trafic. Les abris sont de vrais atouts esthétiques, confort et marketing, aux enseignes d’en prendre conscience », conclut Grégoire Maes.