Une chute globale de 22% du chiffre d’affaires des industries agroalimentaires. C’est ce que constate l’Ania dans la troisième édition du bilan de la période de confinement. La consultation, lancée du 4 au 7 mai 2020, appréhende la situation économique post-confinement, avec plus de 600 réponses d’entreprises de toutes tailles, tous secteurs et tous territoire.
Globalement, les entreprises intègrent le fait que le retour à la situation d’avant n’est pas pour demain et qu’elles sont à la croisée des chemins avec, pour beaucoup, des fonds propres fortement entamés, un consommateur évoluant dans ses choix et ses circuits d’approvisionnement. Certaines entreprises affirment jouer actuellement leur survie.
Plus de 70% des entreprises affichent une baisse de chiffre d’affaires, supérieure à 50% dans 22% des cas. Les secteurs de l’épicerie sucrée et des boissons sont les plus affectés.
Entre 70% et 80% des PME-TPE déclarent une baisse de CA. Les marchés de la RHD étant à l’arrêt, l’activité de leurs fournisseurs (30% des IAA) est en forte contraction.
L’Ania déclare que l’inflation sur les produits alimentaires transformés est actuellement « très modérée pour ne pas dire nulle ». Ainsi, les entreprises de l’alimentation encaissent des surcoûts non négligeables. Les hausses de prix de matières premières, transport, maintenance ou équipement de protection des salariés augmentent les coûts de production, en moyenne de 9% depuis le début de la crise.